Pleuré fait du bien parfois ( Jenny & Délio)

 Je me trouve à la plage. Le ciel est bleu. Aucun nuage. Du beau temps. Je n'ai pas pris d'affaire de plage car je ne compte pas me baigner. Je suis juste là pour m’asseoir et pleurer. Je ne sais pas pourquoi mais je ne me rappelle de rien. Ces questions sans réponses me font peur. Comment je suis morte, suis-je bien morte, qui m'a tuée, pourquoi on m'a faite cela je suis gentille je veux que le bien de tout le monde autour de moi.

Je regarde la mer qui est scintillante de beauté. Je me sens si seule ici. Je me sens parfois faiblir, je me retiens je me dis que je retrouverais la mémoire un jour. Depuis combien de temps suis-je dans cet endroit, assez longtemps pour assimiler les habitudes de ce lieu étrange. Je ferme les yeux.

Je sens les larmes glissées sur mes joues. Pour la première fois je pleur en silence alors que je parais forte, j'ai le coeur qui saigne. Je me sens perdu, je me sens faiblir, mais je ne veux ennuyer personne avec mes doutes et mes peines car je me dis qu'aider les autres va m'aider à oublier ma peine que je cache sous ma joie de vivre.

Je ramène mes jambes vers ma poitrine, je croise mes bras et pose ma tête au-dessus. Je suis cette âme charitable qui ne veut déranger personne qui donne l'air de toujours allait bien alors que je souffre de l'intérieur. Profitant d'être seule je me laisse aller à pleurer, parfois cela fait du bien. 

Ce qui m'énerve le plus dans ce monde, je dirais c'est de ne pas avoir de nuit. La lune et les étoiles me manquent. Je ne sais jamais quelle heure il est, ni quel jour. Il y a quelques moyens pour avoir un petit aperçu de l'heure ou du jour qu'on est sur Terre, mais ça reste qu'une idée. Il en va de même pour le parc qui est triste sans bruit, sans vie. La plage aussi est silencieuse, il n'y a pas de vagues qui viennent se casser contre les rochers, mais on s'y fait, même si cela reste quelque peu triste. On dirait que tout est fait pour rester seul avec nos pensées. Je décide cependant d'aller courir sur cette dernière, car même si le temps est toujours le même, on peut y sentir un petit vent marin et pendant quelques instants j'ai cette impression d'être ailleurs, de ne plus être à Losttown, mais bien quelque part sur la planète bleue, car je doute fortement que Losttown soit sur Terre... Alors que je cours au loin je vois une personne recroquevillée sur elle même. En m'approchant, je constate que je connais cette silhouette, c'est Jenny. Elle a l'air triste, ce qui m'interpelle aussitôt car pas une fois je ne l'ai vu sans le sourire accroché au coin des lèvres. Je m'avance doucement vers elle et l'entends sangloter. « Jenny !? Jenny c'est bien toi ? Tu pleures, mais qu'est ce qui se passe ? » Une fois bien certain que ce soit elle, je m'assieds à ses côtés la prenant dans mes bras pour essayer de la réconforter. Je ne suis pas du genre très tactile, mais avec elle s'est différent, elle est comme a petite sœur.  

Je suis seule dans cette plage. Je sens les larmes m'envahir pour couler le long de mes joues, qui eux commencent à être enflammé de tristesse. Mon nez se met à rougir et je me laisse aller à pleurer en silence isolé seule dans le calme de cette plage qui se trouve être magnifique en contraste avec ma personnalité que je montre aux autres ici. 

Je donne l'air d'être heureuse, mais en vérité, je garde ma crainte pour moi, elle me range de jour en jour jusqu'à parfois me faire suffoquer et tomber par terre, car oui, je l'avoue, j'ai peur de découvrir la vérité. Là, c'est des véritables larmes, de véritables sentiments, un cœur qui se saigne et qui a peur. Peur et l'incertitude.

Le trou noir dans mon cerveau et surtout confirme ma mort. Comment cela a-t-il put m'arriver qui me voulais du mal, j'ai faite que le bien autour de moi. Je me sens si seule et triste dans ce monde. Je donne l'air d'être heureuse mais en vérité je garde ma crainte pour moi, elle me range de jour en jour jusqu’à parfois me faire suffoqué et tombé par terre car oui je l'avoue, j'ai peur de découvrir la vérité.

Mes oreilles entendent quelqu'un courir au loin. Je ne prête pas attention , je reste dans mon coin, je n'ennuyais personne avec ma peur, je veux que tout le monde me voie forte ici, car je ne veux pas paraître faible devant les autres, je veux juste savoir la vérité, mais en même temps j'ai peur de ce que je peux découvrir si on me donne les clefs qui déverrouillent mon esprit et mon cerveau. Je laisse les larmes coulées et je ne prête donc pas à la personne que j'entends au loin.

J'ouvre les yeux. Mon regard est flou à cause des larmes. J'ai l'impression de connaitre cette silhouette qui se rapproche de moi de plus en plus. Je ne bouge pas et reste dans ma position. Cette voix je la reconnais entre milles. Délio c'est lui. Mon frère du coeur et mon confident sont la devant moi. Il se demande si c'est véritablement moi car jamais il ne m'a vu pleuré ni triste dans n'importe quelle situation. Je ne parle pas au début.

Je sens son corps ce m'être près de moi sur le sable, me prenant dans ces bras pour me réconforter. Je sais qu'il n'est pas du genre tactile avec les autres, mais nous deux, on a une relation de fraternité alors je me laisse aller à pleurer. " Rien tout va bien ne t'en fait pas, je ne veux pas te tanner avec mes problèmes, tu me connais, je me relève toujours" Malheureusement cette voix-ci ma conviction naturelle n'était pas présente et ma voix est faible.